Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer coprésideront, jeudi à l’Élysée, une réunion des pays soutenant militairement l’Ukraine, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé lundi 1er septembre la présidence française, confirmant une information d’une source européenne relayée à l’Agence France‑Presse (AFP).
Un rassemblement de la « coalition des volontaires »
L’Élysée a précisé que la réunion concernera la « coalition des volontaires », réunissant une trentaine de pays principalement européens. L’instance se tiendra dans la matinée et sera organisée en visioconférence pour les chefs d’État et de gouvernement qui ne seront pas physiquement à Paris.
Selon le communiqué, les participants feront le point sur les travaux récents relatifs aux garanties de sécurité pour l’Ukraine et évalueront « les conséquences à tirer de l’attitude de la Russie qui s’obstine à refuser la paix ». Cette formulation figure dans le texte transmis par la présidence française et reprend l’analyse portée sur le refus russe de s’engager vers une solution pacifique.
Qui sera présent et qui ne le sera pas
Outre Emmanuel Macron, Keir Starmer et Volodymyr Zelensky, la réunion devrait associer des responsables de quelque trente pays, majoritairement européens. L’Élysée n’a pas fourni de liste complète des participants dans son annonce publique.
La participation du président américain n’est pas prévue, a indiqué la même source. Une source politique européenne, citée par l’AFP et qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat, avait en matinée annoncé une rencontre jeudi à Paris entre Volodymyr Zelensky et plusieurs « dirigeants européens » pour discuter des garanties de sécurité et « pour faire avancer la diplomatie parce que les Russes sont en train de s’échapper à nouveau ».
Le communiqué de l’Élysée ne mentionne pas la présence du président des États‑Unis. La précision selon laquelle Donald Trump ne participerait « pour l’instant pas » au sommet a été rapportée par la source européenne qui s’exprimait à l’AFP.
Suite à une réunion à la Maison‑Blanche
Cette convocation intervient dans la foulée d’une réunion tenue le 18 août à la Maison‑Blanche entre six dirigeants et le président américain Donald Trump. Les responsables présents à Washington avaient abordé des pistes de garanties de sécurité pour l’Ukraine, sujet qui reste au centre des discussions de la coalition.
Les responsables européens et ukrainiens cherchent donc à poursuivre ces travaux collectifs et à coordonner une réponse commune face aux décisions et actions de la Russie jugées incompatibles avec la recherche d’une paix durable.
Contexte diplomatique et limites des avancées
Les efforts diplomatiques pour trouver une issue au conflit en Ukraine se sont intensifiés ces dernières semaines, selon les mêmes sources. Le texte rappelle notamment que Donald Trump a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska en août, étape qui a contribué à relancer des contacts bilatéraux et multilatéraux.
Cependant, ces initiatives n’ont, pour l’heure, produit « aucun effet concret » mesurable, selon l’analyse partagée par les sources citées. Les discussions sur des garanties de sécurité demeurent exploratoires et plusieurs responsables insistent sur la nécessité d’un accord politique plus large pour transformer ces propositions en mesures opérationnelles.
La tenue de la réunion à Paris, même partiellement en visioconférence, sert à maintenir la dynamique diplomatique et à affiner les positions des États‑soutiens de l’Ukraine. Elle permettra également d’évaluer l’état d’avancement des travaux déjà engagés et d’identifier les étapes suivantes pour mettre en œuvre d’éventuelles garanties de sécurité.
Les éléments fournis publiquement par l’Élysée et les déclarations rapportées à l’AFP constituent, à ce stade, l’essentiel des informations disponibles sur l’organisation et les objectifs de la réunion. Les autorités impliquées n’ont pas publié de liste exhaustive des participants ni de calendrier détaillé des décisions attendues.