Maroc : Gen Z 212 à Rabat — une soixantaine d’interpellations après trois jours de manifestations pour la santé, l’éducation et contre les dépenses 2030

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Pour le troisième jour, le collectif de jeunesse Gen Z 212 manifeste au centre de la capitale pour exiger plus de moyens pour les services publics — santé et éducation — et dénoncer les dépenses liées à la Coupe du monde 2030. Ces rassemblements, marqués par des interventions policières et des interpellations selon l’AFP, font écho à l’émoi provoqué par la mort de huit femmes enceintes à l’hôpital d’Agadir; limogeages et enquêtes ont été ordonnés, mais les jeunes réclament des réformes structurelles, davantage de transparence et une réorientation des priorités publiques.

Pour le troisième jour consécutif, des jeunes se réclamant d’un collectif baptisé Gen Z 212 ont de nouveau manifesté pour réclamer de meilleurs services publics, notamment en matière de santé et d’éducation. Les manifestants ont aussi pointé du doigt les dépenses engagées pour l’organisation de la Coupe du monde de football 2030, qu’ils estiment incompatibles avec les besoins sociaux immédiats de la population.

Déroulement des manifestations

Les rassemblements se sont tenus au centre de la capitale, où les forces de l’ordre ont, à plusieurs reprises, tenté d’interdire toute manifestation. Selon des journalistes de l’Agence France-Presse, les interventions policières ont donné lieu à l’interpellation de dizaines de personnes.

Les manifestants — majoritairement des jeunes — ont déployé des banderoles et scandé des slogans réclamant des réformes et davantage d’investissements dans les services publics. Le collectif Gen Z 212, qui se présente comme un mouvement de jeunesse, a mis l’accent sur l’urgence d’améliorer l’accès aux soins et la qualité de l’enseignement.

Les autorités, de leur côté, ont maintenu des consignes strictes de sécurité dans le centre urbain, invoquant la nécessité d’assurer l’ordre public. Le déroulement exact des opérations de maintien de l’ordre et le nombre précis d’arrestations n’ont pas été détaillés publiquement au-delà du bilan rapporté par l’AFP.

Un contexte sanitaire lourd

Ces protestations interviennent dans un climat de forte émotion après les récents décès survenus dans un hôpital public d’Agadir. Huit femmes enceintes admises pour des césariennes y sont décédées, un événement qui a provoqué une onde de choc et intensifié les revendications en faveur d’une amélioration rapide du système de santé.

À la suite de ces décès, le directeur de l’hôpital et des responsables locaux ont été limogés. Parallèlement, une enquête interne a été diligentée afin d’éclaircir les circonstances de ces pertes humaines et d’évaluer les responsabilités éventuelles.

Les manifestants ont lié ces faits aux priorités budgétaires nationales, affirmant que des fonds importants consacrés à l’organisation d’événements internationaux ne doivent pas se faire au détriment des services essentiels. Ils demandent notamment des garanties sur la transparence des procédures, la qualité des soins et la responsabilité des responsables sanitaires.

Réactions et enjeux

Les autorités ont jusqu’à présent multiplié les mesures de gestion de crise, entre limogeages et enquêtes internes. Ces décisions visent à répondre à l’indignation publique et à ouvrir des voies d’éclaircissement. Les manifestants, eux, estiment que ces réponses doivent être accompagnées de mesures structurelles pour éviter la répétition de drames similaires.

Sur le plan politique et social, la juxtaposition entre manifestations de rue et préoccupations sanitaires met en lumière des tensions sur l’affectation des ressources publiques. Les revendications portent à la fois sur des réponses immédiates — amélioration des services hospitaliers et de l’offre éducative — et sur des demandes plus larges concernant la gouvernance et la priorisation des dépenses publiques.

Les observateurs notent par ailleurs que la mobilisation de la jeunesse autour de thématiques sociales et économiques constitue un signal politique important. Le collectif Gen Z 212, par sa nomination et sa présence dans la rue, incarne une génération qui cherche à peser sur les choix publics.

Situation à court terme

Au moment où ces événements sont rapportés, la capitale reste le théâtre d’un face-à-face entre jeunes manifestants et forces de l’ordre. Le déroulement des enquêtes internes et les suites données aux limogeages à Agadir seront des éléments déterminants pour apaiser la colère sociale ou, au contraire, l’alimenter.

Plusieurs points demeurent à préciser publiquement, notamment les conclusions de l’enquête hospitalière, le calendrier des réformes envisagées pour la santé et l’éducation, ainsi que le bilan exact des interpellations liées aux manifestations. En l’état, les faits suivants sont établis : des manifestations de rue organisées par des jeunes se réclamant de Gen Z 212, des interventions policières ayant entraîné des interpellations selon l’AFP, et la mise en cause de la gestion d’un hôpital public d’Agadir après la mort de huit femmes enceintes admises pour des césariennes.

La situation reste donc tendue et sujette à des développements ultérieurs, alors que la question centrale posée par les manifestants concerne la hiérarchisation des priorités publiques entre grands projets internationaux et besoins sociaux fondamentaux.

Parlons Politique

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