Un tournant diplomatique à New York
À l’occasion de la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, plusieurs pays ont annoncé un changement notable de leur position sur la reconnaissance de l’État palestinien. Dimanche 21 septembre 2025, le Royaume‑Uni, le Portugal, le Canada et l’Australie ont déclaré leur reconnaissance officielle de l’État de Palestine, affirmant vouloir relancer la perspective d’une paix durable au Proche‑Orient fondée sur la solution dite « à deux États », aujourd’hui menacée par la guerre à Gaza.
Les annonces et leurs justifications
Le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, a publié une déclaration filmée sur les réseaux sociaux dans laquelle il a précisé la position du Royaume‑Uni. Il a expliqué que cette reconnaissance vise à raviver l’espoir d’une solution à deux États. Starmer a rappelé qu’en juillet il avait déjà indiqué que le Royaume‑Uni reconnaîtrait l’État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU, sauf si Israël améliorait la situation humanitaire à Gaza ou s’engageait à instaurer un cessez‑le‑feu.
Le Premier ministre a également tenu à dissocier cette décision de toute forme de récompense envers le Hamas. « Ce n’est en aucun cas une récompense pour le Hamas », a‑t‑il déclaré, ajoutant que la reconnaissance marque, au contraire, « le fait que le mouvement islamiste n’aura aucun avenir, aucun rôle dans un futur gouvernement palestinien ni dans la sécurité des territoires. » Il a enfin annoncé que « de nouvelles sanctions contre le Hamas seraient mises en place dans les prochaines semaines. »
Le Portugal, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Paulo Rangel, a formalisé sa reconnaissance à New York. Selon M. Rangel, cette décision constitue « l’accomplissement d’une politique fondamentale, cohérente et largement acceptée. » Le responsable, âgé de 57 ans selon la déclaration rapportée, a rappelé l’intense activité diplomatique qui a précédé l’annonce.
Contexte diplomatique et engagements
Paulo Rangel a insisté sur la nécessité de la solution à deux États comme « la seule voie vers une paix juste et durable », favorable à la coexistence et à des relations pacifiques entre Israël et la Palestine. Il a rappelé avoir participé à de nombreuses réunions de haut niveau, non seulement avec des pays occidentaux comme le Royaume‑Uni, mais aussi avec l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie et l’Autorité palestinienne.
Le ministre portugais a précisé avoir rencontré à six reprises, au cours des seize derniers mois, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa. Ces contacts, a‑t‑il dit, figurent parmi les éléments qui ont précédé la décision de Lisbonne.
Impacts au sein de l’Union européenne et calendrier
Avec la décision du Portugal, douze pays de l’Union européenne reconnaissent désormais officiellement l’État palestinien, selon le texte original. La France a annoncé son intention d’intégrer cette liste lors de la soirée du lundi 22 septembre 2025, à 15 heures à New York, à l’occasion d’un discours attendu de son président Emmanuel Macron.
Le document signale également que le Luxembourg et Malte devraient franchir le pas eux aussi, sans fournir de dates précises. L’annonce s’inscrit dans le cadre de la semaine de haut niveau de la 80e Assemblée générale, qui se tient du 22 au 29 septembre 2025.
La guerre à Gaza en toile de fond
Les déclarations interviennent alors que le texte mentionne une vaste offensive terrestre et aérienne lancée cette semaine par Israël dans la bande de Gaza, au nord du territoire palestinien, pour tenter d’éliminer le Hamas. Cette situation humanitaire et sécuritaire a pesé dans les décisions et les déclarations publiques des gouvernements concernés, selon le contenu original.
Les responsables cités ont voulu combiner reconnaissance diplomatique et mise en garde. Au Royaume‑Uni, la reconnaissance s’accompagne d’une promesse de nouvelles sanctions contre le Hamas. Au Portugal, la décision est présentée comme le résultat d’efforts diplomatiques répétés et d’une conviction que seule la voie à deux États peut permettre une paix durable.
Les développements notés ici conservent une forte portée symbolique et politique au moment où l’Assemblée générale réunit dirigeants et ministres pour aborder la crise au Proche‑Orient et d’autres enjeux internationaux.