Anne Hidalgo : 84 260 € de frais de représentation (73 700 € pour 241 vêtements) révélés par Transparence citoyenne et Mediapart relancent le débat sur la transparence

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Anne Hidalgo : 84 260 € de frais de représentation entre 2020 et 2024, dont 73 700 € consacrés à 241 vêtements — voilà le détail rendu public par l’association Transparence citoyenne et publié par Mediapart. Les factures, allant de 64,50 € à plus de 3 500 € pour des pièces Dior ou Burberry, sont confirmées par l’Hôtel de Ville qui affirme leur conformité aux plafonds annuels, mais le dossier relance les questions de transparence et d’image publique, en attendant d’éventuelles vérifications administratives.

Les faits établis

Une association baptisée Transparence citoyenne, créée en 2024, a obtenu le détail des frais de représentation de la maire de Paris, Anne Hidalgo (Parti socialiste), pour la période 2020-2024. Ces documents ont été rendus publics par Mediapart le 16 septembre et ont été consultés par Le Monde.

Selon ces éléments, la maire de la capitale a engagé 84 260 euros de frais de représentation entre 2020 et 2024. Ce total a été confirmé par l’Hôtel de Ville. Le montant ne constitue pas, selon la Ville, d’irrégularité formelle : le total annuel n’a jamais dépassé l’enveloppe prévue pour ce type de dépenses, fixée à 19 720 euros.

Répartition des dépenses

La quasi-totalité de cette somme correspond à des achats vestimentaires. Le relevé mentionne 73 700 euros consacrés à l’achat de vêtements, répartis sur 241 pièces achetées entre juin 2020 et juin 2024. Cela représente environ 1 500 euros par mois et une moyenne de 306 euros par vêtement.

Dans le détail, les prix indiqués vont de 64,50 euros pour une paire de chaussures de la marque Minelli jusqu’à des pièces de créateur facturées plusieurs milliers d’euros. Sont cités, parmi les montants les plus élevés, 2 800 euros pour une robe Dior, 3 067 euros pour un manteau Burberry et 3 520 euros pour une autre robe Dior, cette dernière étant la pièce la plus coûteuse répertoriée.

Dépenses non vestimentaires et contexte international

Parmi les autres dépenses figurent des prestations non vestimentaires. Le dossier signale notamment une dépense de 858 euros en août 2021 dans un salon de beauté au Japon, période où la maire se trouvait à Tokyo pour les Jeux olympiques. Le cabinet d’Anne Hidalgo précise qu’il s’agissait « d’un service de pressing au sein de son hôtel et des services de coiffure ».

La Ville de Paris a aussi mis en perspective ces montants en les comparant aux enveloppes allouées à d’autres responsables publics. Dans un communiqué, l’Hôtel de Ville rappelle que l’enveloppe annuelle de représentation pour la maire est de 19 720 euros, « soit un montant bien inférieur à celui alloué à d’autres responsables publics : 100 000 euros pour un secrétaire d’État et 150 000 euros pour un ministre », selon la même source.

Cadre légal et observations

Sur le plan strictement réglementaire, les sommes indiquées ne dépassent pas les plafonds annuels déclarés pour cette ligne budgétaire sur la période concernée. L’Hôtel de Ville a confirmé les totaux et contesté l’idée d’une dépense illégale.

Ces documents proviennent d’une association créée en 2024 et ont été publiés par Mediapart (16 septembre), avec consultation par Le Monde. Le compte rendu public reprend les montants et la ventilation des postes de dépense tels qu’ils figurent dans les justificatifs obtenus.

Il appartient aux autorités compétentes, le cas échéant, de vérifier la conformité des factures et des motifs des dépenses au regard des règles applicables. Le dossier, tel qu’il a été rendu public, fournit des éléments chiffrés précis mais n’implique pas automatiquement une infraction financière.

Le traitement de ces informations soulève des questions de transparence et d’image publique, notamment lorsqu’il s’agit d’élus locaux dont les dépenses sont financées par des fonds publics. Les documents publiés permettent d’établir la réalité des montants engagés ; toute interprétation au-delà des chiffres demande des vérifications complémentaires et des éléments de contexte administratif ou juridique additionnels.

Enfin, les montants et les périodes cités sont reproduits ici tels qu’ils figurent dans les documents rendus publics et confirmés par l’Hôtel de Ville. Toute évolution ultérieure des éléments ou des suites administratives ne figure pas dans ce texte, qui se limite aux faits exposés dans les pièces accessibles au moment de la publication par Mediapart et consultées par Le Monde.

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