Accolé à la cité Maurice-Thorez, un bâtiment de briques « rouge piment » occupe l’esplanade du centre‑ville d’Ivry‑sur‑Seine (Val‑de‑Marne). Sa façade et ses grandes baies vitrées annoncent un vaste espace intérieur : le centre municipal de santé (CMS) Fanny‑Dewerpe, rénové en 2020 sur 1 350 mètres carrés.
Un équipement rénové, pensé pour la diversité des soins
La rénovation achevée en 2020 a remis au goût du jour un bâtiment qui accueille aujourd’hui l’ensemble des consultations et des services médicaux sur un même plateau. Un hall lumineux, aux murs arrondis, s’ouvre sur des couloirs où chaque unité se distingue par une couleur pastel — bleu, vert, jaune — destinée à orienter patients et accompagnants.
Sur les 1 350 m² rénovés se succèdent les cabinets et les locaux techniques : médecine générale, consultations de psychologues, kinésithérapie, chirurgie dentaire, soins infirmiers, un laboratoire d’analyses et un service de gynécologie. La proximité physique des spécialités facilite la prise en charge, selon les usagers qui évoquent la coordination des examens et la transmission rapide d’informations entre praticiens.
Une fréquentation visible, une atmosphère apaisée
Ce mardi de la mi‑novembre, l’affluence est réelle mais l’ambiance à l’intérieur reste calme. De petites salles d’attente, disposées au plus près des cabinets, semblent contribuer à limiter la promiscuité et à maintenir un niveau de confort pour les patients malgré le nombre de personnes présentes.
La disposition des locaux, associée aux larges ouvertures vitrées, donne une impression d’espace et de clarté. Les couleurs des services participent à l’identification rapide des parcours de soins, ce qui, d’après des patients rencontrés, réduit le stress lié à la recherche d’un service ou d’un spécialiste.
Des témoignages qui soulignent l’utilité d’un centre de santé municipal
Samila Marrapodi, sexagénaire aux cheveux blonds bouclés, patiente devant le cabinet d’une gynécologue, affirme fréquenter le centre « toute petite ». Elle insiste sur l’importance d’un service de proximité : « Au prix où sont les spécialistes, c’est précieux d’avoir le CMS à proximité avec tous les services sur place. Quand on doit faire un examen, le docteur est prévenu tout de suite. »
Un peu plus loin, Catherine Renard, 67 ans, lit un livre sur les genoux. Elle raconte avoir eu un accident vasculaire cérébral en 2020. Sans médecin traitant à ce moment‑là, elle a cherché une solution « sur Internet » et obtenu « un rendez‑vous tout de suite ». « On est vraiment bien reçu. », ajoute‑t‑elle.
Ces deux récits mettent en lumière des besoins complémentaires : l’accès rapide aux rendez‑vous et la coordination entre spécialités. Ils illustrent aussi le rôle social d’un CMS situé en centre‑ville, accessible aux habitants d’un quartier populaire.
Positionnement face aux structures privées
Le CMS Fanny‑Dewerpe « joue dans la même cour que les structures privées qui ont fleuri dans toute la banlieue parisienne », observe le texte de référence. Cette formule traduit une évolution du paysage médical local : les centres municipaux cherchent à proposer une offre diversifiée et intégrée, comparable en surface et en services à d’autres établissements privés des environs.
Les patients interrogés soulignent des avantages concrets : prix maîtrisés, coordination interne et proximité. Ces éléments expliquent en partie l’attrait rencontré par le CMS, notamment pour des personnes sans médecin traitant ou pour celles qui privilégient la simplicité des parcours de soins.
Sans prétendre à une démonstration exhaustive, les observations recueillies sur place et les témoignages donnent une image cohérente d’un centre rénové, bien intégré dans son tissu urbain et apprécié pour sa capacité à regrouper plusieurs disciplines médicales sous un même toit.





