Marseille: une vidéo de l’AFP montre une femme bousculée par un policier criant « Casse‑toi » — la préfecture dit étudier les images et vérifie les responsabilités

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Une vidéo de l’AFP, tournée le 18 septembre à la Joliette (Marseille), montre la chute d’une femme puis l’intervention d’un policier qui la bouscule en lui lançant « Casse‑toi », lors d’une dispersion au gaz lacrymogènes. La préfecture assure qu’elle « étudie » les images : des vérifications sont en cours pour déterminer responsabilités et conformité aux procédures.

Des images tournées par un journaliste de l’Agence France‑Presse (AFP) montrent, jeudi 18 septembre, une scène de confrontation entre une femme et un agent des forces de l’ordre dans le quartier de la Joliette, à Marseille. La séquence, enregistrée en début de matinée, a été captée alors que la police procédait à la dispersion de manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes.

La scène telle qu’elle apparaît dans la vidéo

Sur les images diffusées par l’AFP, on voit une femme chuter puis se relever. Quelques instants plus tard, un policier la bouscule et lui adresse à plusieurs reprises la phrase « Casse‑toi », phrase audible dans l’extrait. La séquence est brève mais nette sur ces éléments factuels : la chute, la remise sur pied, le contact physique et l’insulte prononcée.

La vidéo, tournée par un journaliste de l’Agence France‑Presse, a été relayée par plusieurs médias. Le tournage a eu lieu dans le périmètre de la Joliette, en plein centre de Marseille, au moment où les forces de l’ordre employaient des moyens de dispersion — notamment des gaz lacrymogènes — pour déloger un groupe de manifestants.

Réponse des autorités

Contactée par Le Monde, la préfecture de police a indiqué qu’elle « étudie » les images. La formulation laisse entendre qu’une vérification interne est en cours, sans pour autant détailler d’éventuelles suites procédurales.

Par ailleurs, une source policière interrogée a affirmé qu’une « demande d’évacuation » avait été prononcée, suivie d’une sommation, et que, selon elle, « rien ne contrevient à la doctrine de maintien de l’ordre ». Il s’agit là d’une position défensive de la part des services, mettant en avant le respect des procédures opérationnelles lors d’opérations de dispersion.

Ce que confirment et ne confirment pas les éléments disponibles

Les images fournissent une séquence visuelle précise mais limitée dans le temps : elles montrent le contact et la remarque verbale, sans fournir d’éléments complémentaires sur le contexte immédiat autour de la personne filmée (par exemple son comportement juste avant la chute, son identité, ou d’éventuels échanges antérieurs avec les agents).

De même, la réponse de la préfecture, qui se limite à l’annonce d’une étude des images, et la déclaration d’une source policière ne permettent pas de trancher sur d’éventuelles responsabilités ni sur la conformité complète des actions des agents au regard des règles internes ou du droit. Ces vérifications exigeant souvent l’examen de plusieurs sources (vidéos complémentaires, témoignages, rapports internes), la portée des images reste circonscrite à ce qu’elles montrent.

Contexte opérationnel et règles évoquées

La mention, par la source policière, de la « doctrine de maintien de l’ordre » renvoie aux règles d’engagement et aux procédures que les forces de l’ordre appliquent lors de manifestations. Dans ce cas précis, la source indique qu’une demande d’évacuation et une sommation auraient précédé l’intervention observée sur la vidéo.

Sans documents publics fournis par l’administration ou constat judiciaire rendu public, il n’est pas possible, à partir des seuls éléments disponibles, de confirmer que toutes les étapes prescrites ont été respectées ou d’évaluer si le geste et la formule employée par l’agent relèvent d’un usage proportionné de la force et du langage professionnel attendu en service.

Les autorités compétentes restent, selon la préfecture, en phase d’examen des images. Toute décision éventuelle (saisine de l’inspection, ouverture d’une enquête disciplinaire ou judiciaire, ou absence de suite) dépendra des vérifications complémentaires qui seront conduites par les services concernés.

En l’état, la séquence circulant sur les réseaux et reprise par la presse établit de façon factuelle la chronologie visuelle suivante : chute de la femme, reprise de sa station debout, intervention physique d’un policier et formulation répétée de « Casse‑toi ». Les éléments complémentaires nécessaires à une appréciation complète de l’affaire n’ont pas encore été rendus publics.

Sources citées dans le texte : images tournées par l’Agence France‑Presse (AFP) et prise de contact du quotidien Le Monde avec la préfecture de police.

Parlons Politique

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