Plusieurs personnalités politiques de premier plan participeront à la marche blanche organisée samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, 20 ans, tué le 13 novembre par deux individus à moto. Leur présence vise, selon les organisateurs et des responsables politiques, à traduire le soutien de l’État et de la nation à la famille et à la ville.
Les faits et l’enquête
Le jeune homme a été assassiné le 13 novembre. La justice examine la piste d’« un crime d’intimidation » en lien avec l’engagement de son frère, Amine Kessaci, militant contre le narcobanditisme. Cette qualification est utilisée par les autorités chargées de l’enquête, selon les informations communiquées aux médias.
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a déclaré sur TF1 que ce crime « a profondément choqué tous nos concitoyens ». Elle se rendra à Marseille pour la marche, accompagnée de Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présence de représentants du gouvernement est présentée par l’exécutif comme un signe d’attention institutionnelle face à cet événement.
Une mobilisation nationale à l’appel de la famille
À l’appel de la famille Kessaci, des marches blanches et des rassemblements sont annoncés dans plusieurs villes de France « pour honorer sa mémoire et dire, ensemble, que ces drames doivent cesser ». La page Facebook de l’association Conscience d’Amine Kessaci recense des rendez‑vous repérés dans différentes localités.
Selon cette page, des rassemblements sont prévus à 12 h à Paris et à Toulouse, puis à 13 h à Lyon et à Rennes. Ces heures figurent dans les communications publiques de l’association qui relaie l’appel de la famille. Les organisateurs invitent à des rassemblements pacifiques destinés à marquer le deuil et la solidarité.
Une présence politique diverse à Marseille
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun‑Pivet, participera à l’hommage, d’après son entourage, « pour affirmer l’unité nationale dans la lutte contre le narcotrafic ». Sa venue est présentée par les proches comme un acte symbolique, visant à souligner l’implication des institutions.
Plusieurs personnalités issues majoritairement de la gauche seront également présentes à Marseille. Parmi elles figurent Olivier Faure et Boris Vallaud, du Parti socialiste, Marine Tondelier, pour Les Écologistes, et François Ruffin. François‑Xavier Bellamy, vice‑président délégué des Républicains, représentera le parti LR.
Sur le plan du Rassemblement national (RN), aucune personnalité nationale n’est annoncée. Le député et candidat à la mairie de Marseille, Franck Allisio, ne s’est pas encore prononcé publiquement sur sa participation. Son entourage indique toutefois que des membres de sa liste seront présents.
Le député La France insoumise des Bouches‑du‑Rhône et coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, sera présent. Il a appelé à « un changement de doctrine complet », en demandant notamment davantage de moyens pour la police judiciaire. Son intervention sur place devrait mettre l’accent sur les réponses institutionnelles et la question des moyens dédiés à la lutte contre le grand banditisme.
La pluralité des personnalités annoncées reflète la dimension nationale de l’émotion suscitée par le décès de Mehdi Kessaci. Les responsables politiques affichent des postures différentes, mais convergent, au moins formellement, sur la nécessité de répondre à la violence qui entoure certains trafics.
La marche blanche de Marseille se veut donc à la fois un moment de recueillement et un signal politique, porté par la famille, les associations et des élus de divers bords. Les rassemblements prévus dans d’autres villes devraient, selon les organisateurs, prolonger cette expression collective de soutien et de condamnation de la violence.





