Municipales 2026 à Angers : Christophe Béchu annonce sa candidature pour un 3e mandat face à l’écologiste Romain Laveau, duel sur logement et services publics

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Christophe Béchu officialise sa candidature le 21 novembre 2025 pour briguer un troisième mandat à la mairie d’Angers aux municipales de mars 2026, en s’appuyant sur un large rassemblement de la droite et du centre. Face à lui, la gauche a choisi l’écologiste Romain Laveau : la campagne conjugue enjeux locaux (logement, aménagement, services publics) et équilibres nationaux dans une ville historiquement ancrée à gauche.

Christophe Béchu vise un troisième mandat comme maire d’Angers. En poste depuis 2014, l’élu, qui a été ministre de la transition écologique entre 2022 et 2024 et occupe la fonction de secrétaire général du parti Horizons, devait officialiser sa candidature vendredi 21 novembre 2025 pour les élections municipales prévues en mars 2026. Il se présente en s’appuyant sur un rassemblement de la droite et du centre, tandis que la gauche se prépare à livrer une campagne structurée.

Un front de droite et de centre consolidé

Christophe Béchu a déjà annoncé ou obtenu le soutien de partis nationaux du centre-droit : Renaissance et le MoDem. Il affirme par ailleurs compter sur l’adhésion des Républicains, formation qu’il a traditionnellement associée à ses listes locales. Cette configuration devrait permettre au maire sortant de présenter une offre électorale unie sur son centre-ville et ses quartiers.

Toutefois, le rassemblement n’est pas sans fracture : l’ex-sénatrice écologiste Corinne Bouchoux, qui a exercé un mandat municipal, ne sera pas de la partie — elle ne souhaitait servir qu’un mandat. La disparition de son nom de l’échiquier local change la géométrie politique mais ne garantit pas l’élargissement automatique du socle électoral de M. Béchu.

Un électorat municipal encore favorable à la gauche

Malgré ce front commun à droite et au centre, la ville d’Angers n’est pas acquise à cette famille politique. Longtemps dirigée par la gauche — de 1977 à 2014 — la cité conserve un ancrage structurel pour la gauche municipale. Lors des dernières élections européennes, en juin 2024, le camp de gauche a recueilli 47,37 % des suffrages, contre 26,06 % pour la droite et le centre et 19,45 % pour l’extrême droite.

Ces chiffres soulignent une réalité électorale : les dynamiques des scrutins européens et municipaux diffèrent, mais les pourcentages donnent une photographie utile des forces en présence et du défi qui attend la majorité sortante.

La gauche choisit son chef de file : Romain Laveau

Pour contrer la candidature sortante, le collectif « Demain Angers » a désigné, fin juin, l’écologiste Romain Laveau. Agé de 46 ans et professeur des écoles, M. Laveau milite au sein des écologistes depuis 2005. Il a déjà siégé au conseil municipal dans la majorité du maire socialiste Jean-Claude Antonini, qui a dirigé la ville de 1998 à 2012.

Plus récemment, Romain Laveau a assumé la coordination d’une cellule d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles au sein d’Europe Écologie Les Verts. Son profil mêle expérience locale, engagement écologique ancien et implication sur des sujets sociétaux, atouts sur lesquels la gauche entend capitaliser durant la campagne.

Les enjeux locaux face aux paramètres nationaux

La campagne angevine confrontera des enjeux de proximité — aménagement urbain, logement, services publics — aux clivages nationaux qui pèsent sur les alliances. Le ralliement de partis nationaux comme Renaissance ou le MoDem peut apporter ressources et visibilité, mais il peut aussi poser la question de la perception locale d’une coalition perçue comme trop marquée par des logiques nationales.

Inversement, la gauche, à travers la désignation de Romain Laveau, cherche à articuler un discours local et programmatique susceptible de mobiliser les électeurs habituels tout en attirant des couches plus jeunes ou sensibles aux questions écologiques.

L’écart des résultats européens de 2024 impose à la droite et au centre de convaincre des électeurs qui, jusqu’ici, ont privilégié des listes de gauche aux scrutins récents. La capacité de chaque camp à transformer une intention de vote en mobilisation réelle le jour du scrutin restera déterminante.

Calendrier et perspective

Avec une officialisation prévue pour vendredi 21 novembre 2025 et des élections municipales en mars 2026, la campagne locale entre dans une phase active où l’ancrage territorial, les alliances et la capacité à porter un projet lisible compteront plus que jamais.

Les prochains mois permettront d’observer comment se structureront les listes, si d’autres candidatures émergent et de quelle manière les thèmes locaux et nationaux s’articuleront dans les discours. Pour l’instant, la configuration est claire : un maire sortant à la tête d’un large rassemblement de droite et du centre, et une gauche structurée autour d’un candidat écologiste expérimenté, avec des marges d’incertitude sur la mobilisation et les équilibres locaux.

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