Martine Vassal, présidente de la métropole Aix‑Marseille‑Provence et du département des Bouches‑du‑Rhône, a confirmé sa candidature aux élections municipales programmées les 15 et 22 mars 2026 à Marseille. Elle l’a annoncé samedi 13 septembre devant près de 300 militants et un parterre d’élus issus d’un large spectre de la droite et du centre marseillais.
Un lancement volontairement symbolique
La date choisie pour ce lancement n’est pas anodine : selon son entourage, elle correspond au jour où, « six ans auparavant », elle lançait déjà sa campagne pour les municipales de 2020. Pour Martine Vassal, ce retour sur le même calendrier revêt une signification politique et émotionnelle, après l’échec subi lors du scrutin précédent.
La cérémonie a rassemblé des figures locales marquantes. À ses côtés se trouvaient, de manière symbolique, l’ex‑sénateur Bruno Gilles et l’universitaire et élu macroniste Yvon Berland. Les deux hommes, qui furent candidats en 2020, sont aujourd’hui perçus comme des acteurs qui avaient contribué à morceler l’électorat de droite lors du dernier scrutin municipal.
Retour sur 2020 : un précédent difficile
La campagne de 2020 reste, dans le récit public de Martine Vassal, « le plus grand échec électoral » de cette ancienne cheffe d’entreprise âgée de 63 ans. Lors de ce scrutin, elle avait été battue, y compris dans son propre secteur, par la coalition de gauche et écologiste réunie sous la bannière du Printemps marseillais.
Cette fois, Vassal insiste sur la volonté de présenter une droite rassemblée. « A l’époque, les choses étaient différentes. Il nous manquait un phénomène fédérateur. Et cette union aujourd’hui, nous l’avons ! », a‑t‑elle déclaré, citée par les organisateurs. La formule met en avant l’idée centrale de sa stratégie : éviter la dispersion des voix qui, selon elle, avait favorisé la victoire de la gauche en 2020.
Dans son camp, on souligne également son positionnement politique. Ancienne élue Les Républicains, elle se dit désormais classée « divers droite ». Sa candidature vient donc officialiser une tentative de recomposition locale autour d’un noyau de responsables de droite et de centre.
Les enjeux locaux et la configuration politique
Pour Marseille, la campagne 2026 s’annonce encadrée par plusieurs enjeux récurrents : la sécurité, les transports, la rénovation des quartiers et la gouvernance métropolitaine. Martine Vassal entend mettre en avant son expérience à la tête de la métropole et du département pour afficher une offre de gestion territoriale cohérente, selon ses soutiens.
Le rassemblement affiché lors de l’annonce n’efface pas pour autant les fragilités politiques de la droite locale. La présence de personnalités issues de familles politiques différentes — du gaullisme traditionnel à des courants macronistes — montre que la coalition se construit autour d’un socle élargi mais hétérogène. Les prochaines semaines devraient permettre de préciser les modalités de cette union et les alliances locales pour le premier tour des municipales.
À ce stade, Martine Vassal a formalisé sa candidature et mis l’accent sur la nécessité de ne pas reproduire la division de 2020. Le rendez‑vous électoral des 15 et 22 mars 2026 servira de test pour mesurer si cette stratégie de rassemblement suffit à recomposer l’offre politique de droite face aux listes de gauche et écologistes déjà bien implantées en ville.





