Municipales 2026 à Romorantin-Lanthenay : Jeanny Lorgeoux vise un 8e mandat entre revitalisation économique, chantiers locaux et débat renouvellement/expérience

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Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin‑Lanthenay depuis 1985, brigue un huitième mandat aux municipales 2026. Dans une ville marquée par la fermeture de l’usine Matra en 2003, il mise sur la revitalisation économique et l’achèvement de chantiers locaux, relançant le débat entre expérience et renouvellement politique.

Depuis le bureau de la mairie, aménagé dans un ancien hôtel particulier d’une famille d’industriels de Romorantin‑Lanthenay (Loir‑et‑Cher), Jeanny Lorgeoux observe la ville qu’il dirige depuis quatre décennies. La vue porte sur une pagode chinoise et la porte monumentale de l’ancienne fabrique de draps en laine, vestiges visibles d’une prospérité industrielle révolue au cœur d’une commune d’environ 19 000 habitants.

Un élu installé mais déterminé

« Ce serait confortable de se dire, après tout ce temps : “qui pour me détrôner ?” Non, je me prépare comme s’il s’agissait de ma première fois. » Cette phrase synthétise la posture publique du maire. Après quarante années à la tête de la ville, surnommé le « Lion de Sologne », il a annoncé qu’il briguerait, en mars 2026, un nouveau mandat — le huitième consécutif depuis 1985.

Lorgeoux, présenté par certains comme une figure locale emblématique, met en avant l’idée d’un travail inachevé et de projets à mener à terme. « J’ai des chantiers importants à terminer et encore de nombreuses idées pour les miens », déclare‑t‑il derrière l’immense fenêtre de son bureau, soulignant la volonté de continuer à piloter le développement municipal.

Une ville marquée par la désindustrialisation

Romorantin‑Lanthenay, ancien centre ouvrier traversé par la Sauldre, a subi au début des années 2000 un choc économique notable. La fermeture de l’usine Matra Automobile en 2003 a entraîné la destruction d’environ un millier d’emplois et a profondément transformé le tissu social et économique local. La mémoire de cette période reste présente dans le paysage urbain et dans les priorités municipales.

Face à ces mutations, le maire souligne la capacité de la commune à « se relever ». Dans son discours, il met en avant des réalisations concrètes et la poursuite d’investissements publics. Il présente sa candidature comme la continuité d’un chantier de reconstruction économique et sociale commencé après la crise industrielle.

Santé, posture politique et motivations personnelles

Fragilisé un temps par des problèmes de santé, Jeanny Lorgeoux dit être aujourd’hui « opérationnel ». Il ne cache pas que la poursuite d’un engagement municipal comporte une dimension personnelle et philosophique. « Dans le combat, je me sens bien. Et travailler, c’est aussi une manière de repousser la mort », affirme‑t‑il, illustrant la relation intime entre activité politique et sens donné à la vie.

Personnalité de tradition social‑démocrate, il précise néanmoins rejeter toute filiation partisane stricte à ce stade. Cette posture lui permet de se présenter comme un élu ancré localement, au‑delà des étiquettes nationales, et de garantir une forme d’autonomie dans ses choix municipaux.

Son annonce, faite dès le printemps précédent l’échéance, s’inscrit dans une stratégie politique maîtrisée : capitaliser sur un bilan connu tout en mobilisant l’opinion locale suffisamment tôt pour structurer une campagne. Le calendrier et la mise en avant de projets concrets constituent, selon lui, des arguments en faveur d’une nouvelle quinzaine d’années — du moins d’un nouveau mandat — au service de la commune.

Pour les observateurs, la longévité d’un élu interroge autant qu’elle rassure : elle témoigne d’une implantation locale profonde et d’une connaissance fine des dossiers, mais soulève aussi la question du renouvellement démocratique et de l’émergence de nouvelles forces politiques à l’échelle municipale. Ces débats devraient s’intensifier à mesure que l’échéance de mars 2026 approche et que des concurrents potentiels officialiseront leurs candidatures.

Quelles que soient les motivations personnelles et l’expérience invoquée, la campagne qui s’ouvre relève d’enjeux concrets pour Romorantin‑Lanthenay : poursuivre la revitalisation économique après la désindustrialisation, achever les chantiers engagés et répondre aux attentes d’une population d’environ 19 000 habitants confrontée à des transformations structurelles.

Parlons Politique

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