« Ici a lieu l’une des plus belles fêtes de France », promet le panneau orné du logo bleu et blanc de l’association éponyme. Ce macaron, distribué récemment à une soixantaine de manifestations, devait valoriser des festivités locales et ancrées dans les territoires. La découverte, en juillet, par le quotidien L’Humanité de liens entre l’association Les plus belles fêtes de France et la galaxie d’un homme d’affaires conservateur a toutefois transformé ce label en sujet de controverse pour certains organisateurs.
Un lien étroit avec un groupe d’événementiel et un mécène identifié
La jeune association est étroitement liée à l’agence d’événementiel Studio 496 — nommée en référence à la date du baptême de Clovis — dont Pierre‑Edouard Stérin est actionnaire. Selon les éléments publiés, l’homme d’affaires apparaît également parmi les mécènes via son Fonds du bien commun. Ces connexions ont été mises en lumière par L’Humanité en juillet, ce qui a entraîné une réévaluation du macaron par certaines communes et associations.
Les informations publiées font ressortir que l’implication de personnalités financières ou politiques dans des structures de labellisation peut peser sur la perception publique d’une manifestation, même lorsque le label vise à promouvoir le patrimoine festif local. L’affaire illustre la porosité possible entre initiatives culturelles et réseaux privés lorsqu’un financement ou un lien capitalistique est identifié.
Des communes choisissent de se désengager
Sur la soixantaine de fêtes labellisées, une dizaine de communes et d’associations situées en Bretagne, au Pays basque et en Gironde ont décidé de se désengager, selon les mêmes informations. Des organisateurs ont estimé que l’association et son macaron devenaient « embarrassants » pour l’image de leurs événements, en raison de la personnalité et du projet politique attribués au mécène.
La décision de se retirer n’a pas été uniforme : certaines structures ont annoncé publiquement leur retrait, d’autres l’ont décidé en interne sans communication immédiate. Les motifs invoqués relèvent principalement de la crainte d’apparaître associées à des positions politiques controversées plutôt que de critiques sur la qualité du label lui‑même.
Le contexte politique évoqué autour du mécénat
Les éléments rendus publics relayent également des accusations visant le projet dit « Périclès », présenté comme une initiative destinée, selon ses détracteurs, à favoriser « la victoire électorale » de la droite ou de l’extrême droite. C’est la nature de ce projet et la visibilité donnée au mécène qui semblent avoir motivé le retrait de certaines collectivités et associations, plutôt que des problèmes opérationnels liés à l’organisation des fêtes.
Il convient de noter que les liens financiers, les participations au capital et les engagements politiques sont des réalités distinctes mais susceptibles d’affecter la réception publique d’un label culturel. Les organisateurs confrontés à ce dilemme ont dû arbitrer entre les avantages promotionnels d’un macaron et le risque de voir leur manifestation instrumentalisée ou stigmatisée.
À ce stade, les informations rapportées proviennent notamment du quotidien L’Humanité, qui a identifié les connexions entre l’association, l’agence Studio 496 et Pierre‑Edouard Stérin. Les parties concernées — association, agence et mécène — n’ont pas été citées dans le texte d’origine pour apporter leur version dans cet article de synthèse.
La situation interroge plus largement la gouvernance des labels et des partenariats culturels : quand un soutien privé est visible, les organisateurs doivent anticiper l’impact médiatique et politique d’un tel lien. Pour l’instant, le macaron « Les plus belles fêtes de France » a perdu de son attractivité pour un nombre limité d’événements, tandis que d’autres continuent de l’afficher sans annoncer de changement public de cap.