Vence : fouilles archéologiques révélant un baptistère paléochrétien et sépultures freinent le projet de marché couvert et enflamment le débat avant les municipales 2026

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À Vence, la découverte en mars 2025 d’un baptistère paléochrétien et d’éléments du Ve siècle (deux « moules à cloche », environ trente sépultures) sur le chantier de l’ancien hôtel de ville destiné à devenir un marché couvert bouleverse le débat local. Instruit par la Métropole de Nice et la DRAC, le dossier oppose protection du patrimoine et relance commerciale à quelques mois des élections municipales de mars 2026, contraignant la municipalité (achat du bâtiment pour 500 000 €) à repenser calendrier et communication.

« Le baptistère paléo ? C’est notre feuilleton politique », lâche Annie (elle n’a pas souhaité donner son nom), commerçante de la vieille ville de Vence. Dans cette commune des Alpes-Maritimes, une découverte archéologique intervenue en mars 2025 s’est imposée comme un élément central du débat local, à quelques mois du scrutin municipal prévu en mars 2026. L’affaire mêle patrimoine, urbanisme et enjeux électoraux autour d’un projet municipal emblématique.

Le projet municipal et la découverte

Le chantier concernait la transformation de l’ancien hôtel de ville en marché couvert, l’un des projets phares du maire actuel, Régis Lebigre, élu en 2020 et qualifié « sans étiquette ». Au début de son mandat, la municipalité a acheté l’immeuble, très dégradé, pour 500 000 euros. L’objectif affiché était de redynamiser le centre-ville en réaménageant ce bâtiment historique.

Les travaux de rénovation devaient se conclure avant les élections municipales de mars 2026. Mais en mars 2025, la découverte d’un mur ancien par un ouvrier a tout changé. Alertés, les archéologues de la Métropole de Nice puis ceux de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) ont confirmé la présence d’éléments anciens d’importance : une cathédrale et un baptistère paléochrétien datés du Ve siècle, deux « moules à cloche » et une trentaine de sépultures.

Ces éléments — la datation au Ve siècle, la mention d’un baptistère et le nombre estimé de sépultures — proviennent des constats effectués par les équipes scientifiques contactées pendant le chantier. Ils expliquent en partie l’attention médiatique et politique que suscite désormais le dossier.

Une découverte qui polarise la campagne

Sur le marché et dans les rues, la découverte est ressentie comme un catalyseur de tensions. Plusieurs habitants interrogés évoquent un débat quotidien entre protection du patrimoine et nécessité de mener à bien un projet de relance économique locale. Pour certains, le caractère remarquable de la découverte impose prudence et sauvegarde. Pour d’autres, l’arrêt prolongé du chantier pourrait pénaliser le commerce du centre-ville.

La phrase de la commerçante Annie résume la perception locale : l’affaire est devenue « un feuilleton politique ». Le contexte électoral accentue naturellement les enjeux, chaque camp pouvant valoriser soit la défense du patrimoine, soit l’efficacité d’une opération de revitalisation urbaine. Le maire et son équipe avaient fait du marché couvert un argument central de leur action municipale depuis 2020 ; la découverte contraint désormais à repenser la communication et le calendrier du projet.

Procédure, experts et perspectives

Les premières vérifications ont été réalisées sur place par des services d’archéologie compétents, selon le récit des autorités locales. La confirmation de vestiges remontant au Ve siècle pose des questions techniques et administratives : diagnostic approfondi, fouilles éventuelles, protection des structures et conservation des sépultures. Ces étapes relèvent en France des procédures encadrées par les services culturels compétents.

À ce stade, les informations publiques disponibles décrivent la nature et la datation des vestiges sans détailler le calendrier précis des interventions futures ni l’impact définitif sur le projet de marché couvert. Les éléments communiqués — la présence d’un baptistère paléochrétien, deux moules à cloche et environ trente sépultures — restent les faits avérés rapportés jusqu’ici.

La découverte ouvre aussi des pistes de recherche historique : un ensemble paléochrétien lié à une cathédrale suggère l’existence d’un centre religieux ancien, susceptible d’éclairer l’histoire médiévale et antique du site. Toutefois, les enseignements définitifs dépendront des analyses et des campagnes de fouilles à venir.

Entre conservation et projet urbain

Pour les décideurs locaux, l’enjeu est de concilier la protection de ce patrimoine archéologique avec la nécessité de relancer l’activité commerciale du centre. Les chiffres et faits déjà rendus publics — acquisition du bâtiment pour 500 000 euros, calendrier initial visant les élections de mars 2026, découverte en mars 2025 — cadrent le dossier et expliquent pourquoi il suscite une forte attention.

Les Venois suivent le déroulement des expertises et les décisions municipales avec intérêt. À l’approche du scrutin, le sujet risque de rester un thème central du débat local, tant pour ses implications patrimoniales que pour ses conséquences pratiques sur un projet qui devait symboliser la rénovation du cœur de ville.

La prudence reste de mise : les informations actuellement disponibles proviennent des premiers constats faits par les archéologues et des annonces locales. Les suites administratives et scientifiques préciseront, dans les mois qui viennent, l’ampleur exacte du site et les choix à retenir entre valorisation patrimoniale et ambitions urbaines.

Parlons Politique

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