L’Espagne fait face, depuis le début de l’année, à une vague d’incendies particulièrement grave. Le pays, placé en état d’alerte, a vu plus de 343 000 hectares partir en fumée, un nouveau record national selon les chiffres cités dans le texte d’origine.
Étendue des dégâts et comparaison historique
Selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS), l’année 2022 détenait jusque-là le triste record pour l’Espagne avec 306 000 hectares calcinés. Le bilan actuel, supérieur aux chiffres de 2022, marque une intensification des sinistres sur le territoire.
Le texte rappelle également un précédent dramatique en 2017 : les incendies qui avaient ravagé 563 000 hectares avaient causé la mort de 119 personnes, qualifiés de « pire tragédie » enregistrée depuis le début des relevés en 2006. Ces repères historiques servent à situer l’ampleur de la crise en cours sans en altérer les chiffres fournis.
Zones touchées et évacuations
Les feux ont connu une montée d’intensité à partir du 10 août et se concentrent principalement dans le nord‑ouest et l’ouest du pays : la Galice (Nord‑Ouest), Castille‑et‑Léon (Nord‑Ouest) et l’Estrémadure (Ouest). Ils ont entraîné l’évacuation de milliers de personnes.
Le reportage mentionne un incendie majeur déclaré le 5 août à Ribautë dans l’Aude en France, présenté comme le plus violent enregistré en France cette année, qui avait parcouru près de 16 000 hectares de garrigue. Ce point de comparaison illustre la gravité des feux en Europe cet été.
Moyens engagés et aide internationale
Face à l’ampleur des sinistres, l’Espagne a sollicité l’aide de ses partenaires européens le 13 août, réclamant notamment deux avions Canadair spécialisés dans la lutte contre les feux de forêt. Des renforts aériens ont été dépêchés depuis la France, l’Italie, la Slovaquie et les Pays‑Bas, selon le texte.
La Commission européenne indique que le mécanisme de protection civile de l’Union a déjà été activé à plusieurs reprises cette saison. Dans un communiqué cité, elle précise que le dispositif avait été activé 16 fois au 14 août 2025 et que, à cette date, le nombre d’activations en 2025 égalait déjà le total des activations de la saison des incendies de forêt 2024.
Le mécanisme n’est pas limité aux seuls États membres : outre les 27 États de l’UE, il réunit aussi 10 pays tiers mentionnés dans le texte (Albanie, Bosnie‑Herzégovine, Islande, Macédoine du Nord, Moldavie, Monténégro, Norvège, Serbie, Turquie, Ukraine).
En soutien aux services nationaux, 641 sapeurs‑pompiers venus de 14 pays européens ont été « stratégiquement positionnés dans des sites clés » en France, en Grèce, au Portugal et en Espagne, précise la Commission. Par ailleurs, une flotte de 22 avions spécialisés et 4 hélicoptères était prépositionnée dans 10 États membres pour intervenir rapidement si nécessaire.
Le mécanisme maintient également en alerte 19 équipes de lutte contre les incendies au sol, chacune composée d’environ 30 pompiers, prêtes à être mobilisées rapidement. Une équipe d’experts, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, fournit des conseils techniques et évalue la situation sur le terrain.
Déclarations et difficultés opérationnelles
« C’est une situation très difficile, extrêmement compliquée », a déclaré Margarita Robles, ministre de la Défense espagnole, à la télévision publique TVE. Elle a évoqué la « virulence » et l’« ampleur » des incendies, ainsi que la fumée visible depuis l’espace, qui complique les interventions aériennes.
La Commission souligne que la présence d’experts expérimentés, de pompiers formés et de technologies d’information efficaces, associée à des moyens d’intervention, « fait une réelle différence » sur le terrain. Ces éléments expliquent en partie la mobilisation européenne coordonnée.
Le texte rappelle enfin que le Portugal voisin est également touché par des incendies violents. Celui‑ci a reçu un soutien aérien de la Suède et du Maroc, et plusieurs feux restaient actifs dans les districts portugais de Bragança, Guarda, Castelo Branco et Viseu au moment du reportage.
Face à l’aggravation des incendies liée au changement climatique, l’Union européenne affirme renforcer son dispositif de prévention et d’intervention pour la saison estivale, en combinant moyens aériens, équipes au sol et assistance technique pour limiter les foyers et réduire les dégâts.