Plan de paix pour l’Ukraine : l’UE maintient la pression, financement via actifs russes gelés et vote décisif dans 48 heures

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Ursula von der Leyen appelle à maintenir la pression sur la Russie et à soutenir l’Ukraine. Parlement européen, coalition internationale et négociations sur un plan de paix amendé — y compris le financement via des actifs russes gelés — se préparent à un vote décisif dans les 48 heures.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé mercredi 26 novembre un discours ferme devant les députés européens pour appeler à maintenir la pression sur la Russie «jusqu’à ce qu’une paix juste et durable s’installe». «L’Europe se tiendra aux côtés de l’Ukraine et la soutiendra tout au long du processus», a-t-elle ajouté, selon le texte de son intervention.

Un hémicycle mobilisé

Consciente du moment charnière, le Parlement européen a bouleversé son agenda et consacré un long débat à la défense des Ukrainiens, victimes de l’invasion russe déclenchée en février 2022. L’atmosphère en hémicycle était résolument tournée vers la mobilisation, alors que les eurodéputés doivent voter jeudi 27 novembre une résolution sur leur position vis‑à‑vis du plan de paix proposé par les États‑Unis.

Ce projet — qualifié initialement de «plan Trump» et jugé favorable à Moscou — a été amendé et réduit à 19 points à l’issue d’une rencontre tenue dimanche à Genève entre délégations américaines, ukrainiennes et européennes. Si certains éléments controversés ont été écartés — comme la suggestion de réintégrer la Russie au G8 — d’autres questions pratiques restent à éclaircir, notamment la possibilité évoquée d’utiliser en partie la valeur d’avoirs russes gelés.

Réunions internationales et coalitions

Parallèlement aux débats parlementaires, une réunion en visioconférence de la Coalition des volontaires — formée de 35 pays — a été présidée conjointement par Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a participé ainsi que des dirigeants et représentants de cette coalition.

Le président du Conseil européen, António Costa, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et, selon le texte, «le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte», y ont également été conviés. Le communiqué commun insiste sur la nécessité que toute solution implique pleinement l’Ukraine, préserve sa souveraineté et respecte la Charte des Nations unies tout en garantissant sa sécurité à long terme.

Les participants ont, selon le même document, «réitéré leur soutien aux efforts du président Trump pour mettre fin à la guerre» et rappelé le principe selon lequel «les frontières ne doivent pas être modifiées par la force». Ce principe est qualifié d’«essentiel pour préserver la stabilité et la paix en Europe et au‑delà».

Les dirigeants ont aussi insisté sur l’urgence d’une décision rapide pour sécuriser le financement à long terme de l’Ukraine. La Commission européenne travaille activement depuis plusieurs semaines sur un «prêt de réparation» qui utiliserait des actifs russes immobilisés pour prêter 140 milliards d’euros à Kiev. Ce projet se heurte pour le moment à l’opposition de la Belgique et à des points juridiques et techniques qui restent à résoudre.

Moscou a qualifié d’«inutiles» les efforts de Bruxelles et a multiplié les déclarations publiques pour faire pression sur l’Union européenne, selon des propos rapportés par des sources diplomatiques. Dans le même temps, Washington et Moscou ont, d’après les comptes rendus, amorcé des contacts sur l’idée d’un plan de paix: une rencontre est annoncée la semaine prochaine entre «l’émissaire spécial américain, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine», information relayée par le média Bloomberg et susceptible de provoquer des réactions contradictoires aux États‑Unis.

Face à ces signaux multiples, Ursula von der Leyen a prévenu les eurodéputés que «les jours à venir seront périlleux». Elle a toutefois exprimé, dans un ton mesuré, l’espoir d’une opportunité pour «accomplir de réels progrès» et «forger un avenir meilleur pour l’Europe et pour l’Ukraine».

Les prochaines 48 heures seront décisives: le vote du Parlement, les négociations sur le financement et l’évolution des contacts diplomatiques entre grandes puissances définiront l’orientation immédiate de la politique européenne envers le conflit ukrainien.

Parlons Politique

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