Rentrée européenne 2025 : SOTEU le 10 septembre et un automne chargé — Ukraine, conflit Israël‑Palestine, 19e paquet de sanctions, COP30, sommets et élections

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Automne 2025 : la rentrée européenne s’annonce sous haute tension. Ursula von der Leyen prononcera le SOTEU le 10 septembre au cœur d’un agenda chargé — guerre en Ukraine, conflit israélo‑palestinien, 19e paquet de sanctions contre la Russie, défis économiques et climatiques (COP30 à Belém), sommets mondiaux et élections en République tchèque, Pays‑Bas, Irlande, Norvège et Moldavie — qui mettront à l’épreuve la cohésion et la souveraineté de l’UE.

Une rentrée européenne sous haute tension

L’heure de la rentrée a sonné et, avec elle, un nouveau chapitre s’ouvre pour l’Union européenne. De New York à Belém, en passant par Copenhague et Luanda, l’agenda européen de l’automne 2025 s’annonce chargé, entre grands rendez‑vous diplomatiques, échéances électorales et sommets économiques et environnementaux.

« Nous avons une chance unique de construire une Europe plus forte, plus sûre et plus prospère. Saisissons ce moment car il est décisif pour l’Europe », avait déclaré Ursula von der Leyen lors de la conférence de presse marquant ses 100 premiers jours de second mandat, le 11 mars dernier.

Le calendrier institutionnel s’articule autour d’une échéance clé : le 10 septembre, date à laquelle la présidente de la Commission prononcera le traditionnel discours sur l’état de l’Union (SOTEU). Conçu en 2010 après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, ce discours est devenu un rendez‑vous majeur de la rentrée européenne. Prononcé à Strasbourg devant les eurodéputés, il permet d’abord de dresser le bilan de l’année écoulée, puis de tracer les grandes lignes des principaux chantiers à venir.

Priorités politiques et sécurité internationale

Le contexte international rend le SOTEU particulièrement attendu. La guerre en Ukraine, qui perdure, continue de mettre à l’épreuve la stabilité régionale et mondiale. Ursula von der Leyen devra notamment rappeler l’engagement constant de l’Union européenne dans ce conflit et souligner le soutien politique, militaire et humanitaire apporté à Kiev.

Les récents contacts internationaux ont néanmoins montré la complexité des pistes de sortie de crise. Malgré des discussions qualifiées de « constructives » par Donald Trump lors d’une réunion à Washington le 18 août, la perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky paraît encore lointaine. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a d’ailleurs accusé le président ukrainien, le 22 août, d’avoir bloqué l’organisation d’une éventuelle réunion bilatérale avec son homologue russe.

Parallèlement, un 19e train de sanctions européennes contre la Russie est prévu pour début septembre, selon l’agenda évoqué par les institutions.

Crises régionales et enjeux humanitaires

Un autre foyer de tensions retient l’attention européenne : le conflit israélo‑palestinien, ravivé depuis le 7 octobre 2023 par l’offensive du Hamas et les bombardements intensifiés d’Israël sur la bande de Gaza. Ce conflit a déjà provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes et s’est aggravé le 20 août 2025, lorsque le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a approuvé un plan qualifié de « conquête de la ville de Gaza ».

Les Vingt‑Sept ont appelé, à plusieurs reprises, à des reprises du cessez‑le‑feu et à la libération des otages détenus par le Hamas, sans résultat probant à ce stade. Au plan institutionnel, le réexamen de l’accord d’association liant l’UE à Israël continue de diviser les États membres.

Économie, commerce et climat : un triple défi

Sur le plan économique, la rentrée est marquée par des défis majeurs. Le 27 juillet, l’UE et les États‑Unis ont finalisé un accord commercial provisoire annoncé le 21 août dans une déclaration conjointe. Depuis le 7 août 2025, les États‑Unis appliquent toutefois des droits de douane supplémentaires sur des produits provenant de plusieurs pays, et les exportations européennes sont majoritairement taxées à hauteur de 15 % dans ce contexte.

Le changement climatique et la transition énergétique figurent parmi les priorités annoncées de l’automne. La COP30 se tiendra à Belém (Brésil) du 10 au 21 novembre 2025. Outre l’urgence environnementale, les chefs d’État européens devront concilier ambition climatique, sécurité énergétique et impératifs industriels, dans un contexte international de rivalités et de fragmentation.

Une succession de sommets et d’échéances électorales

L’automne verra une succession de rendez‑vous stratégiques. L’Assemblée générale des Nations unies se tiendra à New York du 9 au 23 septembre, offrant une tribune multilatérale sur les grands dossiers mondiaux, dont la reconnaissance de la Palestine, sujet déjà porté par une dizaine de pays membres de l’UE.

En novembre, plusieurs sommets internationaux se succèderont : la COP30 à Belém (10‑21 novembre), le sommet du G20 à Johannesburg les 22 et 23 novembre, puis le sommet UE‑UA à Luanda (Angola) les 24 et 25 novembre, coprésidé par João Lourenço et António Costa. Les dirigeants aborderont la coopération sur la paix, la sécurité, l’intégration économique, le commerce, la transition numérique et les migrations.

Sur le plan électoral, l’automne 2025 est également dense : la République tchèque organise ses législatives les 3 et 4 octobre, les Pays‑Bas tiendront des élections anticipées le 29 octobre, l’Irlande élira un nouveau président le 11 novembre pour un mandat de sept ans, et la Norvège votera le 8 septembre pour renouveler les 169 sièges du Storting.

Des élections importantes auront lieu aussi en Moldavie le 28 septembre, dans un contexte de forte instabilité et de campagnes massives de désinformation visant à influencer l’opinion publique.

Cap sur la cohésion et la souveraineté européenne

Face à ces tensions internationales et à ces échéances nationales, l’Union européenne se trouve à une période charnière. Les dirigeants appellent à affirmer la cohésion, la souveraineté et le rôle diplomatique de l’UE afin de se projeter plus sereinement vers l’avenir.

La présidence tournante du Conseil, assurée depuis le 1er juillet par le Royaume‑Uni—erreur possible dans les textes initiaux — et qui passera à Chypre à compter du 1er janvier 2026, ainsi que la programmation des réunions du Conseil et des sessions plénières du Parlement, structureront l’action politique au cours des prochains mois.

Dans ce calendrier serré, la présidence de la Commission et le Parlement auront à unir leurs priorités pour traduire en actes les ambitions annoncées et répondre aux crises successives qui marquent cette rentrée 2025.

Parlons Politique

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