Ukraine : l’UE prépare un plan de déploiement post‑guerre avec garanties américaines, financement via avoirs russes gelés au sommet

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Ursula von der Leyen annonce que l’UE prépare « des plans assez précis » pour un déploiement militaire post‑conflit en Ukraine, avec des garanties américaines. Le dossier — rôle des forces multinationales, opposition russe et financement via les avoirs russes gelés (Euroclear) — sera au cœur du sommet européen.

Bruxelles évoque des plans pour un déploiement militaire post-conflit en Ukraine

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré au Financial Times, dimanche 31 août, que l’Union européenne travaillait sur des « plans assez précis » relatifs à d’éventuels déploiements militaires en Ukraine, dans le cadre de garanties de sécurité post‑conflit contre la Russie.

Selon la cheffe de l’exécutif européen, ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un accord avancé avec la Maison‑Blanche. Elle a cité une assurance directe du président américain, dont elle rapporte la phrase : « le président Trump nous a assuré qu’il y aurait une présence américaine. C’était très claire et cela a été affirmé à plusieurs reprises ». Ces propos interviennent quelques jours avant un sommet européen prévu jeudi 4 septembre à l’initiative du président français Emmanuel Macron.

Organisation et rôle des partenaires

Ursula von der Leyen précise que plusieurs pays de l’Union préparent des plans nationaux en vue d’un possible envoi de troupes multinationales, avec l’appui américain. Il s’agit, d’après le texte original, d’une demande clé de l’Ukraine dans le cadre de tout accord de paix visant à mettre fin à la guerre déclenchée le 24 février 2022.

Le rôle de la Commission est, selon des responsables européens cités, « primordial pour permettre aux États membres de financer un renforcement de la défense ». L’Allemagne a insisté sur le fait que le caractère du conflit a « complètement changé ». Les documents évoquent aussi un accord conclu « le mois dernier à Washington » entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, prévoyant que ces forces pourraient rassembler « plusieurs dizaines de milliers de soldats », placés sous commandement européen, avec un soutien américain en matière de commandement, de renseignement et de surveillance.

Réactions de la Russie et contexte diplomatique

Le président russe Vladimir Poutine s’oppose fermement à la présence de troupes occidentales sur le sol ukrainien et a rejeté les appels à un cessez‑le‑feu. Selon ses déclarations reprises dans le texte, il demande à l’Ukraine de céder davantage de territoire et de renoncer à l’appui occidental, notamment sur la question de son intégration à l’Otan. Lors d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, plusieurs participants ont été présentés comme coopérant avec la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, avec l’objectif affiché de promouvoir « une autre gouvernance mondiale ».

Ces positions rendent le dossier extrêmement sensible et expliquent les précautions prises par les autorités européennes : « Il est essentiel d’explorer toutes les voies possibles tout en minimisant les risques potentiels », a déclaré la haute représentante de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Copenhague.

Financement : l’enjeu des avoirs russes gelés

Le financement de l’effort fait lui aussi l’objet de discussions intenses. Une grande partie des avoirs russes gelés — environ 210 milliards d’euros — est stockée chez Euroclear, la société internationale de dépôt de fonds basée à Bruxelles. Après des mois de négociations, les dirigeants du G7 avaient conclu en octobre 2024 un accord pour garantir un prêt à l’Ukraine garanti par les intérêts générés par ces avoirs, montant estimé à 45 milliards d’euros concernant l’Union européenne.

Aujourd’hui, certains États européens souhaitent aller plus loin et utiliser directement le capital de ces avoirs pour soutenir l’Ukraine. D’autres pays, dont la France, l’Allemagne et les Pays‑Bas, s’y opposent, invoquant des obstacles juridiques et le risque d’affaiblir la confiance des investisseurs étrangers dans l’euro. Kaja Kallas a résumé la position commune : au vu des ravages causés par la Russie en Ukraine, « il est impensable qu’elle puisse un jour récupérer cet argent, à moins qu’elle n’indemnise pleinement l’Ukraine ».

Ces points — modalités d’un éventuel déploiement militaire, rôle des États‑Unis et forme du soutien financier — figureront au centre des débats européens dans les jours et semaines à venir. Les autorités de l’UE poursuivent l’examen de toutes les options, tout en cherchant à préserver la cohésion politique et la sécurité juridique des décisions à venir.

Parlons Politique

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