La récente évolution du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) en Nouvelle-Calédonie révèle un mélange de continuité et de rupture. La posture mesurée d’Emmanuel Tjibaou, président de l’Union calédonienne (UC), a pour un temps estompé la montée d’une ligne plus tranchée au sein du front. Mais les décisions prises lors du congrès de Koumac, fin août 2024, montrent que le FLNKS a opéré un tournant qui rapproche officiellement des groupes dits « nationalistes » et des structures de terrain plus radicales du noyau historique du mouvement.