Lecornu convie l’intersyndicale à Matignon mercredi — syndicats exigent le retrait du budget et menacent grève le 24 septembre

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu a proposé une rencontre à l’intersyndicale mercredi à 10h à Matignon, pour tenter de désamorcer une semaine de tensions après l’ultimatum des huit principales organisations (CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires). Les syndicats exigent l’abandon du projet de budget — ciblant le doublement des franchises médicales, l’« année blanche » (désindexation), la suppression de 3 000 postes, le report de l’âge de départ à 64 ans et le durcissement des allocations chômage — et menacent une nouvelle journée de grève et de manifestations si leurs revendications ne sont pas satisfaites d’ici au 24 septembre.

Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a proposé une rencontre à l’intersyndicale mercredi à 10 heures à Matignon, a-t-on appris de l’Agence France‑Presse samedi 20 septembre, auprès de sources syndicales. Ce rendez‑vous, qui doit réunir « l’ensemble des syndicats, représentatifs ou non », a été confirmé par une source gouvernementale.

Contexte : une semaine de tension

La convocation intervient après une journée de mobilisation et un « ultimatum » adressé vendredi au nouveau chef du gouvernement par les huit principales organisations de salariés — CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires. Ces organisations demandaient que le gouvernement réponde « à leurs revendications » sous peine d’étendre le mouvement.

Dans un texte commun publié vendredi, les syndicats exigent notamment « l’abandon de l’ensemble du projet » de budget présenté cet été par le prédécesseur de M. Lecornu, François Bayrou. Ils ciblent plusieurs mesures précises du projet budgétaire, qu’ils jugent inacceptables pour les salariés et les usagers.

Revendiations détaillées

Parmi les points dénoncés figurent le « doublement des franchises médicales », l’instauration d’une « année blanche » — qualifiée dans le texte de désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics — ainsi que la « suppression de 3 000 postes de fonctionnaires ». Ces éléments sont cités mot à mot dans le communiqué commun des organisations.

Les syndicats réclament également l’abandon du projet de report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et le retrait d’un texte visant à durcir les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Ces deux points figurent parmi les principaux motifs de mobilisation avancés lors des manifestations.

Échéances et perspectives

Les organisations ont fixé une date butoir : « Si d’ici au 24 septembre il n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations », préviennent-elles dans leur appel commun.

La proposition de rencontre formulée par M. Lecornu intervient après qu’il a indiqué vouloir « recevoir à nouveau les forces syndicales ». Il avait déjà rencontré des leaders syndicaux peu après sa nomination, selon les informations rendues publiques au cours de la semaine.

Le rendez‑vous de mercredi à Matignon vise à rassembler l’ensemble des fédérations — représentatives ou non — pour tenter d’engager un dialogue sur les points en litige. Aucune précision supplémentaire n’a été fournie dans les sources citées par l’AFP quant à l’ordre du jour détaillé, à la liste complète des participants ou aux modalités précises de discussion.

Sur le terrain, la pression exercée par la démonstration de force dans les rues jeudi dernier et l’ultimatum posé vendredi placent le gouvernement devant une contrainte temporelle nette, avec une possible escalade si les demandes syndicales ne trouvent pas de réponse constructive d’ici la date indiquée.

Les prochains jours seront donc déterminants pour savoir si la réunion de Matignon permettra de désamorcer le conflit social ou si elle précipitera une nouvelle mobilisation nationale. Les informations disponibles à ce stade proviennent des sources syndicales et d’une confirmation gouvernementale rapportées par l’AFP samedi 20 septembre.

Parlons Politique

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