Xavier Bertrand exclut toute alliance avec le RN et dénonce le défaitisme, défi pour la cohérence des Républicains à l’aube de la présidentielle 2027

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Xavier Bertrand, candidat potentiel à la présidentielle 2027 et auteur de Rien n’est jamais écrit, affiche une ligne nette : « le RN, jamais ! ». Se réclamant d’une droite gaulliste, républicaine et sociale, il refuse toute alliance avec le Rassemblement national et critique la position ambiguë attribuée à Nicolas Sarkozy, posant le défi de la cohérence idéologique des Républicains.

À l’automne, Xavier Bertrand, âgé de 60 ans, a accepté de se raconter dans un livre publié chez Robert Laffont, intitulé « Rien n’est jamais écrit ». Ce titre, volontairement ouvert, coïncide avec une ambition politique affirmée : incarner une droite « républicaine et sociale » lors de la présidentielle de 2027. Ancien candidat malheureux à la primaire des Républicains en décembre 2021 et aujourd’hui président de région, il se pose en défenseur d’une droite gaulliste fermement opposée à tout rapprochement avec le Rassemblement national (RN).

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Le refus catégorique d’un accord avec le RN

Interrogé sur la possibilité d’un rapprochement entre Les Républicains et le Rassemblement national, Xavier Bertrand exprime une ligne nette et sans équivoque. Il clame « le RN, jamais ! », formule lapidaire qui résume sa position. Pour lui, la famille politique des Républicains doit rester sur ses fondamentaux et s’opposer à toute alchimie avec l’extrême droite.

Dans le même temps, Bertrand renvoie à une mémoire politique et à une continuité historique. Il rappelle que Nicolas Sarkozy, lorsqu’il a remporté la présidentielle en 2007, s’est construit en combattant l’extrême droite, et il invoque également l’exemple de Jacques Chirac, qui a fait sien « le combat contre les extrêmes ». Ces références servent à légitimer la posture d’une droite républicaine incapable, selon lui, de s’accommoder d’un partenariat avec le RN.

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La déclaration de Nicolas Sarkozy et la tension au sein de la droite

La donne est compliquée par une prise de position récente attribuée à Nicolas Sarkozy : il aurait assuré à Marine Le Pen qu’il n’appellerait pas à un front républicain contre le RN lors des prochaines législatives. Cette déclaration, si elle est interprétée comme un désengagement d’un verrou républicain traditionnel, ouvre la porte à des lectures divergentes au sein de l’espace politique de droite.

Xavier Bertrand interprète cette posture de manière critique. Il évoque que certains responsables du RN, profitant d’une période difficile pour l’ancien président, lui témoignent soutien et sympathie, mais il juge ces marques intéressées et instrumentales. Selon lui, ces marques de sympathie viseraient à « l’abuser à dessein », et il se montre confiant que Sarkozy finira par « dessiller et revenir sur les rives de notre famille politique ». Cette formulation souligne l’attente d’un recentrage sur des positions qu’il considère comme historiques pour la droite républicaine.

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Un défi de cohérence idéologique

Le débat soulève une question centrale pour Les Républicains : comment concilier stratégie électorale et fidélité à des principes fondateurs ? Xavier Bertrand campe sur la primauté des principes, estimant que l’identité d’un parti ne peut être sacrifiée pour des alliances tactiques. À ses yeux, la droite « républicaine et sociale » n’est pas seulement une étiquette électorale, mais un cadre moral et programmatique qui interdit la collaboration avec l’extrême droite.

Cette position marque aussi une volonté de se distinguer sur le terrain du discours. En 2027, Bertrand souhaite porter une droite qui se revendique gaulliste : attachée à l’unité nationale, à la laïcité républicaine et à une conception sociale de l’action publique. Inscrire ces éléments au cœur d’une campagne suppose de clarifier les frontières avec le RN, que Bertrand considère infranchissables.

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Références historiques et enjeu de mémoire

Les références à Nicolas Sarkozy et à Jacques Chirac mettent en lumière un enjeu de mémoire politique. Le souvenir de 2007 — évoqué par Bertrand comme une victoire obtenue « en combattant l’extrême droite » — sert d’étalon pour mesurer la cohérence actuelle des leaders de la droite. Jacques Chirac, cité pour son opposition aux extrêmes, est également mobilisé comme repère moral.

Au-delà des postures personnelles, ces rappels historiques alimentent un débat sur l’identité collective du parti : faut‑il rompre avec une part de l’histoire du mouvement, comme le suggère Nicolas Sarkozy dans une phrase qui a été reprise et commentée ? Pour Xavier Bertrand, répondre affirmativement à cette question reviendrait à compromettre l’essence républicaine du parti.

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La discussion reste ouverte et met en lumière une tension durable au sein de la droite française : concilier aspirations électorales et continuité des valeurs. Xavier Bertrand a choisi la clarté de l’exclusion du RN, campant une ligne qui, selon lui, doit garder Les Républicains ancrés dans une tradition républicaine et sociale.

Parlons Politique

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